Arcabas, Le soleil dans le ventre, 1984.
On
ne présente plus le peintre Arcabas (de son vrai nom Jean-Marie Pirot,
né le 26 décembre 1926), car ses méditations picturales de l’évangile
inspirées de son quotidien sont devenus familières aux paroissiens et
aux visiteurs des musées d’art sacré.
Son
dessin simple et figuratif aux couleurs vives rehaussées d’or savent
capter le surgissement du divin dans la tendresse de nos jours.
C’est
grâce à la demande de trois paroissiennes de Mâcon qui m’interrogeaient
sur un de ses tableaux commenté pour l’Avent 2008 que je me suis
remise, une nouvelle fois, à ce jeu de l’interprétation croisée (art,
bible et écrits du Carmel) pour creuser ce mystère inépuisable de
l’Incarnation, celui d’un Dieu infini qui s’est fait tout petit pour
révéler au cœur de l’homme son amour immense pour toute sa création.
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Titre : « Le soleil dans le ventre »
Peinture d’Arcabas
Technique : Huile sur Arches 600g
Dimensions : 112 x 56 cm
Date : 1984
Collection particulière (Collection personnelle d'Arcabas)
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Phare
immobile, elle retient en ses mains un halo de lumière d’or que son
ventre a peine à contenir, annonciateur d’un nouveau Soleil…
N’entends-tu pas déjà le grand silence,
L’hymne d’amour qui se chante là-haut ?
Sœur, oublions l’exil et la souffrance
Et que nos cœurs saluent ce jour si beau !
Ne vois-tu pas la splendeur éternelle,
La Trinité qui se penche sur nous ?
Le Ciel s’entrouvre : écoute… on nous appelle…
Recueillons-nous, ma Sœur, voici l’Époux !…
(Sainte Élisabeth de la Trinité, Le cœur blessé par l’Infini, Poésie P 85, 1902, Œuvres complètes, Cerf 1996, p.1012).
Sr Nathalie Le Gac, Carmel Saint-Joseph de Mechref (Liban) 27 novembre 2016.
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